Jean-Jacques de Ribeaupierre

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Jean-Jacques de Ribeaupierre
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Père
Eberhard de Ribeaupierre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Fratrie
Georges-Frédéric de Ribeaupierre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Anne-Claudine de Salm-Kyrbourg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant

Jean-Jacques de Ribeaupierre (en allemand : Johann Jakob von Rappoltstein), né le à Ribeauvillé et mort le dans la même ville, est comte de Ribeaupierre, seigneur de Hohnack et de Geroldseck de à sa mort. Il fut le dernier descendant en lignée masculine de la famille de Ribeaupierre.

Origine[modifier | modifier le code]

Eberhard de Ribeaupierre, son père

Né à Ribeauvillé, siège de la seigneurie de Ribeaupierre en Haute-Alsace, Jean-Jacques est le troisième fils d'Eberhard de Ribeaupierre (bg) (-) et de sa première épouse, Anne de Salm-Kyrbourg (-).

Son père est chambellan de l'empereur Matthias Ier du Saint-Empire, et se marie en secondes noces en avec Agathe de Solms-Laubach (bg) (-), fille du comte Jean-Georges Ier de Solms-Laubach (-).

Jean-Jacques a pour frères Otto-Guillaume (-), Georges-Frédéric de Ribeaupierre (bg) (-) et Philippe-Louis (-).

Pour ses études et ses voyages, la ville de Ribeauvillé octroya à Jean-Jacques une subside extraordinaire en , renouvelé pour trois ans en et pour cinq ans en . Les ravages provoqués par la guerre de Trente Ans dans la plaine d'Alsace poussent son père à accepter la protection du royaume de France accordée par lettres patentes le [1]. Le roi Louis XIII ordonna aux gouverneurs et chefs de troupes français et étrangers de traiter favorablement la famille de Ribeaupierre, et interdit très expressément de faire loger des troupes à Ribeaupierre ou de piller la ville.

Règne[modifier | modifier le code]

À la mort de leur père le , seuls Georges-Frédéric et Jean-Jacques sont encore en vie : ils lui succèdent et gouvernent ensemble les possessions familiales. Ils s'attribuent le titre de comte, qui n'a plus de grande valeur au XVIIe siècle[2].

Jean-Jacques se marie le à Strasbourg avec Anne-Claudine de Salm-Kyrbourg (-), fille du général suédois Jean-Casimir de Kyrbourg (-) et de sa première épouse la comtesse Dorothée de Solms-Laubach (-); fille du comte Jean-Georges Ier de Solms-Laubach (-)[3]. Sa femme est la sœur d'Anne-Catherine (-), qui a épousé le duc Eberhard III de Wurtemberg-Stuttgart (-) en 1637.

À l’issue de la guerre de Trente Ans, les traités de Westphalie de accordent au Roi de France des droits sur la Haute-Alsace[4]. Les terres des Ribeaupierre sont ainsi rattachées au territoire français et intégrées à la province d'Alsace nouvellement formée. Après la mort de Georges-Frédéric en , Jean-Jacques gouverne seul. Il fut l’un des premiers nobles de la province à se soumettre à la suzeraineté de la France. Personnage bien vu de la cour et de Louis XIV, Jean-Jacques fut récompensé par de nombreuses faveurs royales et des privilèges dont il s’est empressé de faire profiter ses sujets protestants.

Il décède dans son château de Ribeauvillé, à l’âge de 75 ans, en laissant deux filles : Catherine-Agathe et Anne-Dorothée. Avec sa mort, la lignée masculine des Ribeaupierre s’éteignit. Le , Louis XIV, se rendant à Brisach, s’arrêta à Ribeauvillé et y passa la nuit au château où le corps du comte défunt se trouvait encore[1]. Le roi attribue l'intégralité des possessions des Ribeaupierre à l'époux de Catherine-Agathe, le comte palatin Christian II de Birkenfeld-Bischwiller qui les transmet à ses descendants[5],[6].

Descendance[modifier | modifier le code]

Jean-Jacques de Ribeaupierre et Anne-Claudine de Salm-Kyrbourg ont eu pour enfants :

Références[modifier | modifier le code]

(bg) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en bulgare intitulé « Йохан Якоб фон Раполтщайн » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b Sitzmann 1910, p. 561
  2. Bischoff 1986, p. 12
  3. Salm 8, genealogy.euweb.cz
  4. Bischoff 1986, p. 20
  5. Vonau 1986
  6. Sitzmann 1909, p. 160
  7. Albrecht 1891, p. XIV
  8. Jourdan 1998

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Albrecht 1891] (de) Karl Albrecht, Rappoltsteinisches Urkundenbuch 759-1500 : Quellen zur Geschichte der ehemaligen Herrschaft Rappoltstein im Elsass, vol. I-V, Colmar, Eglinsdörfer & Waldmeyer, (lire en ligne [volume I, volume II, volume III, voume IV et volume V]).
  • [Bischoff 1986] Georges Bischoff, « Les Ribeaupierre, seigneurs des Vosges, du vignoble et des vallées », Société d'histoire du Val de Lièpvre,‎ , p. 11-25 (ISSN 0299-8556).
  • [Burckard 1995] François Burckard, Le Conseil souverain d'Alsace au XVIIIe siècle : représentant du roi et défenseur de la province, Strasbourg, Société savante d'Alsace, coll. « Publications de la Société savante d'Alsace et des régions de l'Est / Recherches et documents » (no 53), , 462 p. (ISBN 2-904920-12-9).
  • [Jourdan 1998] Benoît Jourdan, « Ribeaupierre de (Rappoltstein von) », sur alsace-histoire.org, (consulté le ).
  • [Sitzmann 1909] « Birkenfeld-Bischwiller », dans Édouard Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l'Alsace : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, t. 1 : A-J, Rixheim, F. Sutter & Cie, , 873 p. (lire en ligne), p. 160-161.
  • [Sitzmann 1910] « Ribeaupierre ou Rapoltstein (Sires de) », dans Édouard Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l'Alsace : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, t. 2 : K-Z, Rixheim, F. Sutter & Cie, , 1105 p. (lire en ligne), p. 555-562.
  • [Vonau 1986] Jean-Laurent Vonau, « Deux-Ponts (Zweibrücken) », sur alsace-histoire.org, (consulté le ).